L’altruisme est une manifestation naturelle de la bonté humaine, dont nous avons tous le potentiel, en dépit des motivations multiples, souvent égoïstes, qui traversent et parfois dominent nos esprits.
Choisir l’égoïsme ou l’altruisme
La recherche du bonheur égoïste semble vouée à l’échec pour plusieurs raisons. L’obsession du moi nous conduit à magnifier l’impact de chaque événement sur notre bien-être, à regarder le monde dans un miroir mental déformé. Dans la bulle de l’ego la moindre contrariété prend des proportions démesurées, il nous rend malheureux et nous faisons, à notre tour, le malheur de ceux qui nous entourent.
L’égoïsme est de plus fondamentalement erroné, car il repose sur le postulat que chaque personne est une entité individuelle, qui vit indépendamment des autres. Mais la réalité est tout autre, nous ne sommes pas autonomes et notre bonheur ne peut se construire qu’avec le concours des autres. Notre existence physique, notre survie, notre confort, notre santé, etc. dépendent des autres et de ce que le monde extérieur nous fournit. En comprenant cette interdépendance, il devient alors plus facile de se mettre à la place d’autrui et de vouloir leur bonheur, de respecter leurs aspirations et de nous sentir concernés par leurs états d’être. L’altruisme devient alors la source d’un profond sentiment de plénitude !
Cultiver l’amour altruiste
Il existe deux types d’amour altruiste. L’amour naturel que l’on acquiert spontanément du fait de nos prédispositions biologiques. Il reflète l’instinct de prendre soin de nos enfants, de nos proches, des personnes vulnérables dont nous sommes responsables et plus généralement ceux qui nous traitent avec bienveillance. Cet altruisme est naturel et ne nécessite pas d’entraînement, mais il reste limité, car il dépend de plusieurs facteurs : la relation avec ces personnes, leurs actions à notre égard, etc.
Et il y a l’amour altruiste impartial, qui n’est pas spontané la plupart du temps, et nécessite donc d’être cultivé. Pour ce faire, nous devons percevoir les besoins d’un plus grand nombre d’êtres, pas seulement nos proches, mais aussi ceux que l’on considère comme des étrangers ou des ennemis, et plus que cela: nous devons donner de la valeur à chacun des êtres sensibles, non seulement nos semblables humains, mais aussi les autres espèces qui sont nos concitoyennes sur cette planète.
Agir pour une société plus altruiste
Pour que les choses changent et que la société évolue vraiment il faut oser l’altruisme. Oser dire que l’altruisme véritable existe et qu’il peut être cultivé par chacun d’entre nous. Oser prendre en compte sérieusement le sort des générations futures et enfin, et surtout, oser proclamer que l’altruisme n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Pour ce faire, nous devons cultiver l’altruisme sur le plan individuel, le promouvoir et le propager, puis enfin il est essentiel de fédérer dans un effort commun les différents mouvements qui œuvrent sur les bases de l’altruisme et de la coopération.
Avec l’association Karuna-Shechen, que j’ai co-fondée en 2000, nous tentons avec humilité de contribuer à faire vivre l’altruisme. Rejoignez-nous ! Soyez vous aussi porteur.se de ce message, partagez-le et propagez l’altruisme en rejoignant le mouvement #AltruismeEnAction.
Pour agir à nos côtés et soutenir nos projets de développement en Inde et au Népal, vous pouvez lancer une initiative solidaire, créer une cagnotte et fédérer vos proches autour de votre projet et des valeurs altruistes. Agissons tous ensemble pour un monde meilleur!